Le busard cendré est un rapace magnifique, fin et léger, avec son vol lent et fluide il ondule en rase-mottes au dessus des prés.

C’est un migrateur qui passe l’hiver en Afrique et qui revient chaque année se reproduire chez nous en Ardèche, principalement dans la montagne ardéchoise du coté de Ste Eulalie et Issanlas. Ce lieu lui convient parfaitement car il a besoin de tourbières, de landes à genêts ou de prairies humides pour nicher. La montagne ardéchoises est un des derniers espaces en France où le busard cendré peut nicher dans son habitat originel.

Ce petit rapace de 300g se nourrit principalement de campagnols et de gros insectes, ce qui en fait un allié précieux pour les agriculteurs.

Mais la situation du busard cendré est préoccupante. Il est classé dans la catégorie « en danger de disparition » dans la liste rouge des vertébrés terrestres de la région Rhône-Alpes.

En Ardèche, une des causes majeures de sa disparition est la destruction involontaire des nichées lors des activités agricoles (fauche et pâturage). La prédation par des chiens errants est aussi un important problème, car les busards nichent au sol, les nids avec les œufs ou les poussins sont donc très vulnérables.

Pour lutter contre ces menaces la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) met en place des protections physiques sur les nids (cages à ciel ouvert ou clôtures électriques).

Grace aux agriculteurs et habitants avec qui nous collaborons, nous pouvons appliquer ces mesures de protection, les plus efficaces à ce jour. Pour l’instant le déclin de la population a pu être ralentit mais reste peu sûr…

Tout ce travail est effectué chaque année d’avril à fin août par la LPO. Durant tout le printemps et l’été, salariés et bénévoles de l’association sillonnent chaque jour la région pour veiller sur les busards cendrés. Le travail est immense car il faut d’abord repérer les couples arrivant de migration en avril (des heures de prospections !), surveiller l’installation des couples, la reproduction, la construction des nids au sol, la naissance des jeunes, leur envol etc… cela demande beaucoup de temps d’observation pour intervenir si besoin au bon moment. Tout cela avec le minimum de dérangement, grâce au savoir faire de l’équipe de la LPO. La protection et la préservation de leur habitat naturel est également une priorité car si l’habitat disparaît les busards et toutes la faune liée à ces milieux disparaitra également.